Il y a quarante ans, leur pack de 5 pédales (SCF, Booster, Dual EQ, Sustainer et XII Phaser) avait marqué une révolution dans le son et posé la première pierre de ce qu'est devenue TC ELECTRONIC aujourd'hui. Malheureusement, aucune de ces pédales classiques n'étaient plus disponibles, et étaient même depuis de nombreuses années, très recherchées sur le marché du matériel vintage. Mais aujourd'hui, le fabricant scandinave ramène ces petites bêtes à la vie sous forme de plug-ins natifs prêts à être utilisés dans votre projet DAW préféré.

Pour s'assurer qu'elles soient plus fidèles que jamais aux modèles d'origine, TC Electronic les a modélisées jusqu'au dernier composant, en se basant sur les schémas originaux qui dataient de la fin des années 70. Ces pédales sont désormais disponibles aux formats plug-ins natifs (Audio Units, AAX, et VST. C'est à l'occasion du lancement de ce Bundle que TC Electronic vous propose de bénéficier d'un tarif spécial: 99 $ (149 $ normal) jusqu'au 28 mai à minuit (GMT). Les crossgrades à partir de PowerCore sont également disponibles. Plus de détails ICI.

Les Grenoblois de chez XILS-Lab viennent de donner quelques informations concernant leur prochain bébé. Baptisé PolyM, il s'agit d'une reproduction du fameux Moog PolyMoog. Vu la qualité des réalisations de l'éditeur français, gageons que ce nouveau synthétiseur virtuel remplira toutes ses promesses (et même plus). Dès que nous aurons plus d'informations à son sujet, nous ne manquerons pas de vous en faire part ! Pour le moment jetez un oeil (et une oreille) sur la vidéo mise à disposition ;)

FabFilter Pro-R: la réverbe venue du froid !

Les fans de l'éditeur suédois FabFilter attendaient depuis longtemps qu'une réverbe soit enfin proposée au catalogue. Et bien c'est aujourd'hui chose faite avec la Pro-R. Quand on connait la qualité de leurs plug-ins, on se dit que le petit dernier devrait faire honneur à ces ainés . C'est justement ce que nous allons vérifier de suite dans ce banc de test ! C'est parti !

Un éditeur intelligent !

Chez Fabfilter, et à contrario de ce qui peut se faire chez la concurrence, on ne s'embarrasse pas de systèmes lourds comme l'iLok ou consorts. Les suédois font dans la simplicité, et autant dire que c'est un réel plaisir. Vous téléchargez votre installeur sur le site de l'éditeur, vous entrez votre numéro de série, et c'est réglé !

Une réverbe « à l'ancienne » !

Ni voyez rien de péjoratif car je voulais souligner le fait que cette Pro-R était une pure réverbe algorithmique et non un énième modèle utilisant des réponses impulsionnelles. D'ailleurs c'est un genre de réverbe qui semble sur le retour (personne ne s'en plaindra). Mais quelles sont les qualités d'une bonne réverbe ? Faisant partie des effets les plus utilisés, ce que l'on demande avant tout à ce genre d'effet, c'est de sonner naturellement. De cette façon elle pourra s'intégrer au mieux dans un mix. Mais il faudra lui accorder une attention toute particulière, car en poussant un peu trop ses réglages, vous pourriez amener confusion et désordre à vos sources sonores.

Une interface très réussie !

Il faut reconnaître que chez FabFilter, on sait faire des interfaces. D'un look toujours aussi avant-gardiste, la Pro-R reste dans la veine de ses prédécesseurs. Mais qui dit avant-gardiste ne veut pas dire compliqué? J'aurais même envie de dire: « au contraire ». L'éditeur suédois sait comme personne, vulgariser l'accès à ses plug-ins ce qui facilite grandement la prise en main. Petit détail qui aura certainement son importance: elle est entièrement redimensionnable ce qui est une bonne chose pour ceux qui utilisent des écrans hautes résolutions.

7 contrôleurs, pas plus !

C'est en tout et pour tout les seuls boutons que vous aurez sous la souris pour effectuer les modifications de votre choix. Outre les 6 réglages suivants (Brightness, Character, Distance, Decay Rate, Stereo Width et Mix), vous aurez certainement remarqué ce gros bouton central baptisé "Space". Bien plus qu'un simple potard n'offrant qu'une seule fonction, vous pourrez ajuster grâce à lui plusieurs paramètres. L'approche de cette Pro-R étant avant tout musicale, "Space" vous permettra très simplement de sélectionner parmi différents types de pièces (6 au total) allant de la simple petite pièce jusqu'à la cathédrale. Entre chaque type d'espace, vous pourrez choisir une multitudes de réglages intermédiaires. Ici, nul besoin d'avoir Bac + 12 pour se servir de cette Pro-R ! Détaillons un peu les autres boutons disponibles:

« Brightness »: ce bouton va vous permettre d’ajuster la clarté de votre réverbe. Dans la réalité, les fréquences les plus hautes sont facilement absorbables, et cela dépendra du type de surface de vos murs ou encore des objets qui se trouvent dans la pièce. Avec une pièce de type Hall par exemple, vous obtiendrez une sonorité assez « sombre ». En réduisant la valeur de brillance, vous obtiendrez une sonorité plus naturelle et plus réaliste.

« Character »:  c’est « LE » paramètre qui donnera vie à votre réverbe. Entre 0 et 50%, la Pro-R fera apparaître un peu de modulation et même très subtilement des échos tardifs. Au delà de 50% on accentuera l’effet de modulation et on obtiendra même un effet de chorus en poussant le paramètre au maximum.

« Distance »: c’est ici que l’on va ajuster la distance de la source sonore dans l’espace qui la contient. Là aussi de vos réglages dépendra le résultat final.

« Decay Rate »: ici vous pourrez ajuster le niveau de decay de 50 à 200%. Cette fonction est très pratique car vous allez pouvoir personnaliser un modèle de pièce en fonction de votre mix.

« Stereo Width »: c’est ce bouton qui contrôlera la largeur du son réverbéré.

« Mix »: vous donnera la possibilité d’ajuster la balance (Dry/Wet)du son sur lequel l’effet a été appliqué. Vous aurez surement remarqué le petit bouton « Lock Mix », lequel bloquera les paramètres de Mix pendant que vous changerez de presets (pratique pour effectuer des comparaisons de réglages).

« Decay Rate EQ ».

Dans une vraie pièce, lorsqu’un son se propage, ses fréquences les plus hautes décroissent assez rapidement. Mais les basses fréquences persistent plus longtemps sur lune échelle de temps. Fort de ce constat, chez FabFilter on a décidé de pousser le concept encore plus loin en introduisant une toute nouvelle fonction baptisée « Decay Rate EQ ». C’est grâce à elle que vous allez sculpter et ce sur différents plans. La ligne bleue va vous laisser interagir sur le taux de décroissance (Decay Rate) du spectre de fréquence grâce à 6 courbes. Mais vous allez me dire: «  à quoi ça sert? ». Et bien plus simplement à concevoir des réverbes au caractère et au style très personnel.

« Post EQ ».

FabFilter a intégré aussi une toute nouvelle fonction nommée « Post EQ ». Servant elle aussi à sculpter votre réverbe, cette dernière vous permettra d’utiliser jusqu’à 6 bandes. L’éditeur suédois a fait également en sorte qu’à chaque changement de l’EQ, le gain soit automatiquement ajusté et compensé (pratique pour ne pas constamment jouer avec le bouton « Mix » ou le niveau d’envoi pendant qu’on procède à des modifications.

Un analyseur de spectre intégré.

Évidement, FabFilter a fait en sorte que nous puissions graphiquement nous rendre compte de l’impact de nos réglages sur notre source sonore grâce à un large écran qui n’est autre qu’un analyseur de spectre. Ce dernier est d’ailleurs très complet et permet de juxtaposer différentes données. Par défaut, vous pourrez voir à l’écran le spectre post-traitement, une ligne bleue faisant référence au paramètre du « Decay Rate EQ », mais aussi une ligne blanche qui représentera en temps réel le spectre de sortie. Pour finir la ligne jaune matérialise la décroissance et le fade du temps de réverbe. En bas de la fenêtre vous pourrez changer de configuration en désactivant ou en choisissant la configuration de l’analyseur qui vous conviendra le plus.

Un Predelay 5 étoiles !

Avant de vous donner des détails sur cette fonction, expliquons simplement de quoi il s’agit. Le Pre-délai (Predelay) correspond au temps qui s’écoule entre le déclenchement du son original, et le début d’action de la réverbe. Si l’on modifie augmente sa valeur (en rallongeant la queue de réverbe), cela aura pour effet par exemple d’améliorer la clarté et la transparence d’un mix. Le Predelay peut également permettre d’obtenir une réverbe moins intrusive qui se placera beaucoup mieux dans votre mix.

Le Predelay offre une fonction « sync » qui aura pour effet de se synchroniser au tempo de votre DAW. Différentes figures de note pourront être sélectionnées pour plus de simplicité.

Du MIDI Learn pour un contrôle total !

Chaque paramètre pourra être directement piloté via MIDI en utilisant le bouton « Midi Learn » en bas à gauche de la fenêtre du plug-in. La manipulation est très simple: Vous cliquez sur ce bouton, vous sélectionnez l’élément à contrôler sur l’interface (il sera encadré par un carré rouge), et le tour est joué ! Plus simple tu meurs ! Pour sortir du mode « Midi Learn » il suffit de re-cliquer sur le bouton en question.

Undo, Redo et compagnie …

Derniers éléments et non des moindres, les boutons « Undo » , « Redo » via lesquels vous pourrez basculer d’un état à un autre en avant ou en arrière, mais aussi une fonction « A/B » qui vous sera bien utile pour comparer deux états différents. Petit détail que j’ai trouvé quelque peu gênant: si vous effectuez un changement de paramètre en dehors de la fenêtre du plug-in (via MIDI ou via l’automation), l’undo ne sera pas enregistré (donc aucune possibilité de revenir en arrière). Dommage !

Conclusion

Alors que l'ArtsAcoustic Reverb occupait pour moi une place privilégiée dans le monde des réverbes algorithmiques, il faut bien reconnaître que cette Pro-R fait le job et le fait particulièrement bien. Bénéficiant d'une interface et d'une qualité d’algorithmes irréprochables, autant dire que les suédois frappent fort d’entrée de jeu pour une première réverbe ! Commercialisée à 169€, la Pro-R vaut réellement le coup ! Pour plus de détails je vous invite à consulter le lien suivant ICI.

Les avantages

* La qualité globale de la réverbe.
* La prise en main parfaite.
* Les fonctionnalités offertes (Decay Rate EQ, Predelay, etc).
* La consommation modeste en terme de CPU.
* Les nombreux presets proposés.
* L’analyseur de spectre.
* Version démo 30 jours sans restrictions.

Les inconvénients

* Pas d’Undo enregistré en dehors de la fenêtre du plug-in.
* Le prix un peu élevé.

Regardez la vidéo de démo en cliquant sur le lien ci-dessous:

Démo Pro-R

Après Wavesfactory et sa librairie Kontakt dédiée au piano de Freddy Mercury (un F228 Fazioli), c'est au tour de Waves de se lancer dans une librairie dédiée à ce même modèle. Baptisé Grand Rhapsody Piano, l'éditeur poursuit sa percée dans le domaine des claviers, après une série de machines vintages plutôt bien réussies. Autre similitude avec Wavesfactory et son Mercury, Waves annonce avoir échantillonné le Fazioli du Studio Metropolis de Londres. En réalité il s'agit du piano qui aura servi de base pour les deux librairies ! Waves a enregistré ce prestigieux piano à l'aide de 8 paires de micros (rien que ça!) mixables entre eux via un mixeur dédié. D'autres paramètres sont également accessibles comme l'ouverture du pavillon,les résonances sympathiques de l'instrument, etc. Une unité d'effets fait aussi partie de la fête avec un compresseur, un délai mais aussi une réverbe issue d'une réverbe maison (la H-Reverb). Disponible aux formats Audio Units, VST, et AAX, le Grand Rhapsody Piano est commercialisé à seulement 29$. Pour plus de détails c'est par ICI.

Avec la version Native du plug-in VSS3 de chez TC Electronic, vous pourrez manipuler en profondeur et ainsi avoir le contrôle total de votre réverbération. Mais parfois, il arrivera que vous aurez tout simplement envie de choisir un preset pour un plaisir immédiat ! C'est dans ce contexte que TC Electronic a collaboré avec certains des plus grands producteurs et ingénieurs afin de vous faire profiter d'un véritable plug-in de réverbération sur mesure. Parmi les nombreux échanges déjà réalisés, TC Electronic vous propose de télécharger gratuitement un ensemble de presets réalisés par le Studio Skywalker Sound. Pendant 40 ans, ses ingénieurs ont dominé les Oscars et mis le design sonore pour le cinéma et la télévision à un niveau incroyable. Cet ensemble gratuit de "Presets Signature", vous emmènera dans un odyssée audio qui vous fera découvrir la beauté d'espaces hors du monde. Si vous êtes déjà les heureux utilisateurs du VSS3 Native, ces presets sont faits pour vous ! Plus de détails ICI.

Voila un produit que nous avions dans l’idée de tester tant il a attiré notre curiosité ! Et bien aujourd’hui c’est chose faite ! Annoncé comme le successeur (en version virtuelle) d’une légende de l’analogique, le PolyKB III se devait de mettre encore une fois la barre assez haute pour continuer d’imposer sa stature et ses qualités sonores. Passons donc ce plug-in « Made in France » au microscope !

Avant de rentrer dans les détails du PolyKB III ,j’aimerais vous parler d’XILS-Lab et en particulier de son père fondateur: Xavier Oudin. Autant dire qu’il est loin d’être un débutant dans son domaine ! En effet, il aura été à l’origine de quelques-uns des plug-ins / instruments virtuels les plus connus du marché durant ces 20 dernières années pour le compte d’entreprises de renom.

Fort d’une énorme expérience et d’une passion dévorante pour l’audio, Xavier Ondin entrepris de créer sa propre société basée sur notre bon vieux territoire national à Grenoble (tout comme Arturia). Bien qu’XILS-Lab travaille en partenariat avec des célèbres artistes et sound-designers, la société conserve une philosophie toute particulière quant à au développement de ses produits. Selon eux, un effet ou un instrument virtuel ne se limitent pas à une série d’algorithmes mathématiques complexes imaginés par des ingénieurs doctorants, mais doit être avant tout un outil musical et simple d’accès pour les musiciens qui s’en servent. C’est surement ce qui explique pourquoi leurs produits inspirent leurs utilisateurs à créer une musique toujours plus imaginative.

C’est quoi le PolyKB ?

PolyKB est en fait un raccourci qui signifie PolyKobol. Pour les plus jeunes d’entre nous, cette machine de légende n’a pas été le fruit de l’imagination d’une illustre boîte américaine spécialisée dans le matos analogique, mais bel et bien une société « made in France »: RSF ! La version « II » fut commercialisée au début des années 80 et offrait des caractéristiques d’avant-garde:

* 8 voix de polyphonie
* Un clavier dynamique de 61 notes
* Une sauvegarde sur bandes K7 intégrée

Pour l’époque, le PolyKobol II était une machine de pointe qui nécessitait plus de 500 composants dont 3 microprocesseurs. Malheureusement, cette machine traînera derrière elle la réputation d’être instable ce qui ternira son image et causera la perte de la société. Dotée de qualités sonores indéniables, cette machine aura accompagné d’illustres personnages de l’époque comme Jean-Michel Jarre ou encore Lightwave.

Tel le phoenix, il renait de ses cendres !

C’est dans la lignée de feu le PolyKobol II de la société RSF, que XILS-Lab a développé le PolyKB III. Cette « résurrection » virtuelle a vu le jour afin de recréer « le son et l’esprit » du PolyKobol II d’origine. D’ailleurs les grenoblois de XILS-Lab ont mis les petits plats dans les grands en allant jusqu’à inclure « LA » fonctionnalité révolutionnaire de ce dernier: le « morphing d’oscillateurs analogiques ». Sur le papier (et avant de regarder réellement sous le capot), le PolyKB III donne le change ! Jugez-en plutôt:

* 3 Morphing Oscillateurs
* 2 filtres odf multimodes hyper crémeux
* 2 enveloppes, et 2 LFO par voix
* Un Séquenceur Polyphonique
* Un Step Séquenceur
* Un arpegiateur
* Des effets de type « vintage »
Etc.

Vous l’aurez compris, le PolyKB III n’est pas là pour faire tapisserie !

C’est parti pour un premier contact !

Après une installation nette et sans bavure, je me suis empressé d’ouvrir une instance du PolyKB III dans mon DAW préféré. Il faut reconnaître qu’il en impose le bougre ! L’interface est particulièrement bien réussie et autant dire les dizaines de boutons et autres switch disponibles font de suite penser aux analogiques de la grande époque. Mais à l’usage, certains pourront regretter un manque de lisibilité. N’ayez crainte, XILS-Lab a intégré la possibilité de redimensionner le plug-in (via le menu options -> Display). Après l’avoir utilisé assez longuement, autant vous dire que le confort ça n’a pas de prix ! ;)

Écoutons tout ça !

Après un premier contact visuel, autant vous dire qu’il me tardait de passer la seconde et enfin écouter de quoi était capable la bête ! Avant de « triturer » quoique ce soit, je me suis précipité sur les presets mis à disposition par XILS-Lab. Au passage, j’ai trouvé assez étrange l’accessibilité de ces derniers. on passe un temps non négligeable à cliquer pour changer de sonorités, faire des tris via des menus déroulants (par auteur, par projet, par style, etc), et c’est à mon humble avis, le genre de détail qui n’est pas très « fonctionnel ». Pourquoi ne pas avoir réalisé une sorte de mini browser qui s’afficherait ou non via un simple bouton, pour se déplier sans pour autant masquer le plug-in, et ainsi permettre une sélection plus rapide des éléments recherchés ?

Heureusement ce détail est rapidement éclipsé par les premières sonorités. Attention, le PolyKB III envoie du gros son ! On retrouvera ce gras, cette chaleur, cette dynamique si caractéristique des grandes gloires de cette époque. Mais j’ai trouvé quelque peu regrettable de ne pas une quantité plus importante de presets. Certes l’éditeur propose une banque additionnelle pour un prix modique (21€), mais nous aurions pu nous attendre à mieux de ce côté là. Petit bémol à ce sujet, le PolyKB III n’a pas vocation a être uniquement « un instrument à presets ». D’ailleurs le réduire à cette plus simple expression serait manquer à tous les égards qu’il mérite.

« Y’a quoi sous le capot ? »

En analogique tout le monde le sait (ou presque): sans oscillateur, pas de son ! Ici, vous en aurez 3 (comme sur un MiniMoog) ! Sur le PolyKB III, tous les oscillateurs peuvent évoluer en continue mais aussi être contrôlés par les différentes sources de modulations accessibles sur le synthé virtuel.

En complément des 3 oscillateurs, vous bénéficierez également de 2 filtre odf multimodes. Chaque oscillateur pourra alimenter le filtre 1, le filtre 2, ou les deux en même temps. Cerise sur le gâteau, il vous sera même possible d’effectuer une transition (morphing) de filtre via n’importe quelle source de modulation.

3 enveloppes et 2 LFO sont aussi de la fête !

Sur le PolyKB III vous accèderez à 3 enveloppes ADSR analogiques directement câblées au VCA et aux VCF. Là aussi, XILS-Lab nous donne le choix de les utiliser comme sources de modulations à part entière. Mais attention, l’éditeur français pause le bouchon encore plus loin ! En effet, les enveloppes ADSR 2 et 3 pourront boucler ou servir de LFO pour soutenir les 2 LFO déjà disponibles. Détail intéressant, les envelopes bénéficient d’un facteur multiplicateur de temps.

Les LFOs sont également capables de cumuler plusieurs formes d’ondes. Vous pourront réaliser des fondus temporels, mais aussi bénéficier d’un temps de délai, qui pourront être synchronisés à l’horloge interne de votre logiciel hôte. Vous aurez également la liberté de choisir entre des LFOs monophoniques ou polyphoniques. Le grand luxe en somme ! ;-)

Entrez dans la matrice !

On a souvent l’image du gros synthé analogique sur lequel pendouillent une quantité incalculable de jacks afin de réaliser toutes les connexions nécessaires pour générer du son. Ici, le PolyKB III reprend ce même concept mais en beaucoup plus simple ! Adieu les sempiternels câbles, place à de simples boutons. En effet, chez XILS-Lab on a jugé bon de s’inspirer de la matrice originale d’un bon vieux analogique, tout en évoluant ergonomiquement parlant vers un système plus moderne. C’est ici que « l’Hardwired Macro Modulation » entre en jeu. Par ce biais, plus de 35 types de modulations avec différentes sources (Envelopes, LFO, Filtres, etc).

Un outil de design sonore incroyable !

Dans sa catégorie, le PolyKB III n’a pas de concurrent. Les nombreuses fonctions exclusives dont il dispose en font un outil réellement à part. Avec le PolyKB III vous pourrez profiter de moteurs de modulation qui vous permettront de faire sonore chaque note jouée différemment les unes par rapport aux autres. Pour cela, XILS-Lab fait appel à la fonction « Voice XY ». Dans l’absolu, le concept est simple: un petit espace en 2 dimensions pourra contrôler jusqu’à 4 paramètres différents et ainsi vous offrir des variations sonores inédites pour chaque voix jouée.

Mais si vous êtes un adepte des sonorités tri-dimensionnelles, l’éditeur français à penser à vous ! En effet le module Space XY vous donner la possibilité d’inclure chaque note dans véritable espace stéréo 3D pour vous ouvrir les portes d’environnements impossibles à recréer avec des effets externes. C’est à l’usage que l’on se rend compte du potentiel de cette fonction qui représente artistiquement parlant, un véritable atout pour celui qui sait s’en servir.

Un séquenceur Polyphonique aux petits oignons !

C'est là aussi un gros morceau qui mérite que l’on s’y attarde un peu ! Vous pourrez enregistrer jusqu’à 8 parties distinctes en temps réel ou basculer en « Step Mode ». Ce dernier sera particulièrement efficace pour créer des séquences d’accords en Live. Différents modes de jeu vous donneront la possibilité d’utiliser vos séquences comme des phrases que vous pourrez déclencher à loisir ou contrôler via une automation MIDI Cc enregistrées dans votre DAW préféré. Petit bon point niveau ergonomie, la fenêtre ne se limite pas à un affichage réduit car via le bouton de zoom, cette dernière vous sera proposée dans un format plus exploitable. Une fonction d’enregistrement sauvegardera vos performances afin que vous puissiez les réutiliser ultérieurement. Détail qui a lui aussi son importance: le séquenceur polyphonique pourra être utilisé comme élément de modulation à part entière !

Un step Séquenceur efficace !

Offrant pas moins de 4 x 128 pas, ce dernier sculptera votre matière sonore pour un résultat vraiment impressionnant. Chaque ligne de séquence pourra contrôler jusqu’à 4 paramètres différents (les oscillateurs, envelopes, LFO, et filtres sont inclus). Si vous êtes fans de grooves incroyables, autant dire que le PolyKB III sera un outil de choix pour vos créations !

True Unison et Stereo Scene.

Voila deux fonctionnalités qui ne manquent pas non plus d’intérêt ! La fonction « True Unison » a été développée pour ajouter plus ou moins de caractère à chaque voix utilisée. Vous pourrez monter jusqu’à 6 voix simultanément.

« Stereo Scene » vient idéalement en complément de la fonction « True Unison » en vous offrant la possibilité de placer vos voix dans l’espace stéréo (Stereo Scene). Le résultat est vraiment très intéressant et donne de suite une dimension sonore supplémentaire aux sonorités produites par le PolyKB III.

Le contrôle absolu !

C’est devenu la norme aujourd’hui dans ce « monde virtuel », qui dit plug-in dit forcement assignation via MIDI Cc à différents éléments physiques comme des boutons ou des faders par exemple. Le PolyKB III ne déroge pas à cette règle et propose cette possibilité. Chaque fonctions pourra être pilotée et vous apportera un confort qui sera plus en adéquation avec votre façon de travailler.

Des effets analogiques modélisés.

Encore un bon point, le PolyKB III dispose de 4 effets intégrés. Du Délai au Chorus, en passant par le Phaser et le double EQ, autant dire que chez XILS-Lab on ne fait pas dans l’économie de moyens ! Certains penseront que l’offre semble quelque peu restreinte, mais la qualité des effets proposés est vraiment au rendez-vous. Ils apportent une réelle plus-value mais aussi ce supplément de caractère qui donne de la force aux sonorités générées. C’est finalement ce qui contribue aussi à rendre le PolyKB III vraiment unique en son genre.

Conclusion

Finalement, quelle conclusion pouvons-nous tirer après ce test ? Et bien pour nous, que du positif ! Au premier abord, c’est la qualité sonore qui vous mettra une grosse « claque dans le baigneur » ! Vous entendrez que ça sonne non seulement gros et chaud, mais qu’il offre aussi une présence et un feeling que l’on ne retrouve pas partout ! Les nombreux presets proposés illustreront parfaitement mes propos. Côté puissance, le PolyKB III est vraiment impressionnant. Sa prise en main reste très bonne quand on connaît un minimum les grands principes de fonctionnement des machines analogiques.

Fans de sonorités « vintage », adeptes du sound-design, ou encore dénicheurs de synthés virtuels ultra-créatifs: ne cherchez plus, le PolyKB III est l’outil qu’il vous faut ! Un grand bravo à XILS-Lab qui ne s’est pas contentée de redonner vie à une machine mythique, mais a su en faire « LA » machine qu’aurait pu être le PolyKobol 2 d’il y a 40 ans. Vous pourrez vous offrir ce « MUST HAVE » pour un prix sommes toute plutôt raisonnable pour un produit de cette trempe (129€ en cliquant sur le lien suivant ICI). Si vous êtes déjà l’heureux possesseur des versions I et II du PolyKB, sachez que l’upgrade vers la version III ne vous coûtera que 39€ (à ce prix-là il n’y a même pas à réfléchir !).

De nombreux autres presets sont également disponibles via un pack en option baptisé Analog Ville. Moyennant la modique somme de 21€, vous vous retrouverez avec une cargaison supplémentaire de sonorités de qualité.

Avantages:

* La qualité sonore !
* Les filtres bien crémeux
* Le Step Séquenceur
* Le Séquenceur Polyphonique
* L’arpégiateur
* Le prix

Inconvénients:

* Le système de sélection des presets

Écoutez quelques démos audio / vidéo en cliquant sur les liens ci-dessous:

Bass, Keys, Arp, SEQ, Démo Space XY

Wavesfactory nous présente sa toute nouvelle librairie baptisée Mercury, et qui est entièrement consacrée à un instrument de légende ayant appartenu au célèbre leader du groupe Queen: Freddie Mercury. Alors plus qu'une énième banque sons dédiée au piano, que nous réserve cette dernière ? Et bien vous le saurez en lisant la suite de cet article ;)

Encore une librairie de piano ?

Avant d'installer et d'entamer mes premiers tests, et bien au delà de l'argument marketing qui consiste à mettre en avant son illustre propriétaire, je me suis interrogé sur ce que pouvait bien être le concept d'une telle librairie ? En fouillant dans les spécifications techniques on s'aperçoit d'un élément crucial. Le piano en question n'est autre qu'un piano à queue produit par la très célèbre fabrique de pianos italienne Fazioli et qui est considérée comme une des marques de référence dans son domaine. Ce F228 est donc une pièce de choix et qui plus est plutôt rare quand on connaît le rythme de production de son géniteur.

Deuxième élément, sachant que Freddie Mercury "himself" l'aura à de nombreuses reprises utilisé pour enregistrer un grand nombre de ses chansons les plus célèbres, on peut à juste titre se dire que la librairie "Mercury" est loin d'être sans intérêt si l'on cherche un couleur particulière. Dernier argument: l'endroit ou Wavesfactory a enregistré ce dernier. En effet, l'éditeur a non seulement utilisé cet instrument en particulier mais aussi l'écrin (dans les studios Metropolis de Londres)dans lequel Queen et beaucoup d'autres groupes) ont enregistré leurs hits. C'est donc fort de ce constat que je me suis empressé de pousser le bouchon plus loin et voir ce que "Mercury" avait dans le ventre !

Installons la bête !

C'est le cas de le dire parce que Wavesfactory n'a pas fait dans la demi mesure. En effet, prévoyez de la place sur votre disque dur parce que cette librairie pèse son poids (34 Go) pour un total de 38000 échantillons ! L'éditeur utilise l'utilitaire "Continuata Connect" pour vous assurer un téléchargement et une installation sans soucis. Prévoyez le thermos de café si votre connexion internet est un peu faiblarde (comme la mienne), parce que vous pourriez mettre près de 2 jours pour récupérer la totalité du package !

Une machine honnête sinon rien !

Côté recommandations, l'éditeur préconise un minimum de 4 gigas de RAM (c'est vraiment peu je trouve). Aujourd'hui, comptez plutôt sur 8 Go de RAM (et beaucoup plus) si vous travaillez sur des sessions pleines d'instruments virtuels) pour plus de sérénité. Quand on sait par exemple que "Mercury" prendra près de 300 Mo par micros et par niveau de RR (Round Robin), autant dire que si votre Mac ou votre PC n'ont pas le profil "armoire à glace", vous ne risquez pas d'aller bien loin ! Mais nous reviendrons plus en détail sur cet aspect plus tard dans cet article.

Par contre niveau disque dur, autant être clair d'entrée de jeu: avec un disque à plateau traditionnel, vous risqueriez de perdre patience parce que la banque sons est énorme. Ici c'est "un SSD sinon rien" ! La machine que j'ai utilisé pour ce test possède 32 Go de RAM, un processeur 4 coeurs i7, ainsi qu' un SSD Samsung 840 EVO de 250 Go.

Jouons maintenant !

Dès le chargement du patch par défaut, on se rend tout de suite compte du poids de cette librairie. Même avec un SSD, il vous faudra patienter une poignée de secondes ! Une fois loadée, on découvre l'interface très épurée de "Mercury". L'éditeur a poussé le bouchon jusqu'à insérer 3 éléments distinctifs de Freddie Mercury avec la couronne sur le piano, la cap, ainsi que le micro et sa perche sur la banquette de l'instrument.

Un Fazioli au bout de la souris !

D'entrée de jeu, les premières notes annoncent la couleur. On retrouve les caractéristiques sonores de l’instrument d'origine avec cette délicatesse si particulière, cette profondeur dans les basses, et cette clarté dans les registres supérieurs. Par contre, la pédale m'a semblé un peu trop présente à mon goût. C'est un détail car vous pourrez très facilement ajuster le niveau de cette dernière dans un des trois onglets disponibles sur l'interface. Donc globalement, une très belle surprise qui place cette librairie dans le haut du panier.

Un service 5 étoiles !

Wavesfactory aurait très bien pu se contenter du résultat, mais c'est finalement mal les connaître ! Qui dit banque de qualité dit aussi prestations haut de gamme. De ce côté là, l'éditeur ne s'est pas privé et nous propose en cliquant sur les 3 onglets "Mixer", "effects" et "settings" de façonner une version "custom" de l'instrument.

Onglet "Mixer"

C'est via ce dernier que vous allez pouvoir activer / désactiver un ou plusieurs des 5 micros mis à disposition dans "Mercury". Chaque micro est affecté à une position particulière. Le premier intitulé "Ultraclose" vous offrira une proximité extrême avec l'instrument, alors que le dernier (FAR) prendra beaucoup plus de distance dans la restitution sonore. Tous les micros proposent les mêmes réglages: Mute, Solo, un fader de volume, un bouton rotatif pour ajuster la largeur sonore, mais aussi un inverseur de canaux (L/R - R/L) pour changer la perspective du piano, plus un inverseur de phase. Le dernier bouton vous permettra de sélectionner la sortie de votre micro. Un switch permet également de basculer du mode "normal" vers le mode "Position Enhanced" (ce qui aura pour effet de donner une couleur différente en fonction du choix que vous aurez fait. Par défaut, les 5 micros sont activés et vous offrirons une expérience sonore de très haut niveau.

Passons aux effets !

En cliquant sur l'onglet "Effects" vous pourrez profiter de 4 DSP différents et en simultané spécifiquement adaptés au piano. Le premier offre une réverbe (Plate), mais attention, pas n'importe laquelle: une EMT 140 (la même qu'ont utilisé quantité d'artistes aux studios Metropolis). Les trois autres sont un compresseur, un égaliseur et un chorus. Autrement dit, plus qu'il n'en faut pour peaufiner votre son.

Pour des réglages chirurgicaux !

Le dernier onglet s’intitule "Settings", et autant dire que c'est ici que vous allez pouvoir effectuer les modifications les plus subtiles. Vous y trouverez 5 sections distinctes. En allant de gauche à droite:

"Round Robin": cette fonction permet de faire alterner les échantillons pour un plus grand réalisme. Wavesfactory vous propose de travailler sur 4 niveaux différents (de 1X jusqu'à 4X) en fonction du niveau de détails souhaités. L'option "Neighbout Borrowing" vous permet d'obtenir ce qu'on appelle un "Fake Round Robin" ce qui permet d'obtenir des répétitions supplémentaires.

"Velocity Curve": c'est ici que l'on pourra retoucher la courbe de vélocité de notre piano. Trois boutons "Min", "Max" et "Curve" vous aideront à obtenir le résultat voulu.

"Lid": vous pourrez obtenir en fonction de l'option sélectionnée (3 choix possibles), une sonorité "ouverte" (Open), plus "sombre" (Mid), ou encore plus "fermée et plus sombre" (Close).

"Noise": cette section va permettre de gérer les différents bruits générés par l'instrument comme l'enfoncement/ relâchement des touches du clavier, le release, la résonance, ou encore le bruit de l'étouffoir actionné par la pédale.

La dernière section s'intitule "Sound". C'est ici que l'on pourra intéragir avec le timbre, la différence de volume entre les vélocités les plus forte et les plus faibles. Le bouton "Low Enhancer" donnera plus de corps à votre piano, et "Sample Start" jouera sur le décalage en millisecondes du point de départ des échantillons. Une ultime option (Temperament), vous donnera la possibilité de modifier l'accordage de l'instrument.

HQ pour haute qualité !

C'est une fonction qui présente un très grand intérêt au sein même de "Mercury". Il faut savoir que la librairie permet d'offrir sans cette option, 8 niveaux de vélocités (ce qui est déjà très confortable). Mais la fonction "HQ" repousse très loin cette limite. En effet, ce mode permet de réaliser un "morphing de vélocité" et ainsi d'obtenir des niveaux de vélocité supplémentaires entre chaque layer. Ainsi vous pourrez profiter non pas de 8 mais plutôt de 127 niveaux de vélocité ! Avec une plage de vélocité aussi importante, autant vous dire que vous serez à même de retranscrire les plus petites subtilités de jeu.

Compatibilité et bonus !

Avec une telle librairie, beaucoup pourraient penser qu'elle n'est finalement réservée qu'aux utilisateurs de versions complètes de Kontakt. Et bien non ! Vous pourrez utiliser la version gratuite de Kontakt (version Player) sans le moindre souci et sans aucune restriction en terme de fonctionnalités. Les possesseurs de matériels compatibles NKS apprécieront que cette banque supporte ce format qui tend à se démocratiser de plus en plus.

Conclusion

Si je pouvais avoir quelques a priori sur cette librairie, autant dire qu'après avoir joué avec, mon avis est bien tranché: "Mercury" est une excellente banque sons offrant un piano de qualité magnifiquement échantillonné et capable d'offrir un niveau de détails et un rendu sonore de haut vol. L'argument marketing mettant en avant Freddie Mercury me semble vraiment superflu, car même sans la mention de ce célèbre personnage, cette librairie aurait tout de même obtenue 5 étoiles ! Vous pourrez sans souci vous attaquer à des styles aussi variés que la musique classique, le Jazz, ou la musique plus moderne. Un grand bravo à Wavesfactory pour le travail accompli mais aussi pour son positionnement tarifaire qui pour la somme de 149€ (59€ pour la version "Lite"), vous en donnera vraiment pour votre argent ! Foncez vous ne risquerez pas de le regretter !

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Les avantages:

* La qualité sonore exceptionnelle
* Les fonctions disponibles (RR, effets, etc)
* Les nombreux layers
* Compatible Kontakt Player / version complète
* Le prix

Les inconvénients:

* Demande une machine puissante
* La fonction HQ très gourmande
* 4 Go recommandé (trop optimiste selon nous)
* SSD obligatoire

 Démo audio / vidéo en cliquant sur le lien ci-dessous:

Démo Mercury Wavesfactory

Voila un petit freeware bien sympathique émulant une petite machine de chez CASIO baptisée VL-1. Son édteur (Autodafe) a samplé méticuleusement les presets d'origine mais y a ajouté également 3 éléments que sont les boutons "Reverb", "Depth" et "Vibrato". Le VL-1 est proposé aux formats Audio Units et VST sur Mac comme sur PC en 32 et 64 bits. Pour plus de détails cliquez sur le lien suivant ICI.