Nos confrères d'iGeneration viennent de publier un test très complet sur le tout dernier né de la gamme iPhone: l'iPhone SE. Au delà des caractéristiques techniques et aux arguments marketing développés par la Pomme pour nous refourguer son nouveau bambin, force est de constater que ce cache une certaine passivité créative derrière ce tout nouveau modèle. L'argument premier d'un tel appareil était de pouvoir toucher des marchés émergeant. Et bien ça n'aura échappé à personne, là ou l'iPhone représente dans ces contrées lointaines que 12% des parts de marchés, ça n'est pas pour demain que les plus modestes pourront s'offrir un iPhone SE à près de 500 Euros. Et oui pour beaucoup la préoccupation première est de pouvoir manger à sa faim, alors pour ce qui est de l'utilité du téléphone autant dire qu'elle est quasi inexistante. Deuxième argument encore une fois très contestable et qui marque le pas sur certaines considérations autrefois défendues bec et ongle: la taille de l'écran. Steve Jobs avait été clair et affichait sans détour sa position sur le sujet. Mais l'évolution du marché et de l'utilisation des terminaux mobiles avaient fait changer Apple de fusil d'épaule pour voir enfin des iPhone dépassant le 5 pouces. Faute de pouvoir se renouveler et de faire une "Révolution" tous les 6 mois, Apple traîne la patte. On revient à un design similaire à l'iPhone 5 et à un écran plus petit (en terme de coût c'est un argument qui se tient). Reste que l'essoufflement créatif d'Apple n'est pas seulement et uniquement la conséquence de son manque d'inspiration. En effet la concurrence fait rage sur les créneaux occupés par la pomme. En avril dernier le patron de Huawei (une marque bien plus jeune qu'Apple), annonçait la couleur lors de la présentation de son tout nouvel appareil mobile (le P9 et le P9 Plus): d'ici trois ans Huawei visait la seconde place puis la première d'ici 5 ans. D'ailleurs le marché chinois montrait un net recul des ventes de l'iPhone (-3,2%) ce qui reste plus que significatif et suffisant pour alarmer Cupertino. Alors que fait Apple pour sauver "les meubles" ? Et bien pour répondre aux prémices d'une certaine forme de déclin, Apple joue la carte de la diversification (Apple Car en première ligne). Évidemment nous ne souhaitons pas qu'Apple soit en situation de quasi faillite comme cela avait pu être le cas en 1997, mais des précédents dans le monde de la téléphonie ont montré que des colosses qui avaient pignon sur rue comme Blackberry pouvaient se retrouver en peu de temps au niveau du point de rupture. Aujourd'hui une image Premium ne suffit plus à faire vendre sans un apport technologique suffisant et significatif pour justifier un investissement important dans un téléphone à près de 1000€. Et puis avez vous essayer de comparer un iPhone et une version Android de la même gamme ? Nous sommes loin d'avoir le fossé que l'on veut bien nous faire croire. Si les choses devaient continuer ainsi c'est droit dans le mur qu'Apple pourrait aller (mais en Apple Car s'il vous plait). ;)